CONTACT !

Non, il ne s’agit pas d’un roman de science-fiction. En début février de cette année la section UNC de Roissy en Brie a reçu un courrier de la section FNACA de la même ville. Ce courrier proposait aux trois associations d’anciens combattants d’ouvrir la possibilité aux adhérents respectifs de participer aux voyages et repas festifs. Il est évident que l’érosion « naturelle » entraine, pour toutes les associations d’anciens combattants, une diminution régulière mais inexorable du nombre de nos adhérents. D’où cette idée de rapprochement ! Idée que j’avais déjà évoquée, lors de mon élection, le 11 octobre dernier. Mais cette idée fait immédiatement surgir une interrogation et beaucoup d’inquiétude. …Devons nous, pour autant, renoncer à certains principes concernant la guerre d’Algérie ? Ma réponse est NON. C’est un NON catégorique en ce qui concerne le 19 mars. Le 19 mars 1962 n’a jamais été une victoire pour la France, ni même un cessez le feu mais une honte : Honte d’avoir abandonné une population, pieds noirs et harkis, sans défense face aux égorgeurs du FLN, mais aussi d’avoir la responsabilité d’un massacre (telle la rue d’Isly, le 22 mars, fait reconnu officiellement), ou de ne pas avoir porté secours à une population en péril (ORAN, le 5 juillet 1962). Quoiqu’il arrive nous suivrons les consignes de l’UNC (Nationale) qui demande à tous les adhérents et notamment à tous les porte-drapeaux de boycotter les cérémonies du mars au niveau local (lire la lettre de février du Président National) Quand au 5 décembre ? Nous disons OUI, bien sûr. Mais c’est un OUI par habitude car cette date est célébrée depuis 2003, soit presque depuis 20 ans. C’est le 26 septembre 2003 que le Président Jacques CHIRAC a institué le 5 décembre comme journée nationale de recueillement et de souvenir de tous les morts en AFN. Il est bien évident que si, au niveau national, nous nous mettions d’accord sur une autre date, que ce soit le 18 octobre ou le 11 novembre nous pourrions alors renoncer à ce 5 décembre. Il faut bien, si l’on accepte le principe d’un rapprochement, faire quelques concessions. …

Louis-René Theurot