Bruler une école !

Parmi les exactions que notre pays vient de vivre, il en est qui choquent particulièrement. Ce sont  celles qui s’attaquent aux symboles de la République que sont les écoles.

Victor Hugo ne disait-il pas : « Ouvrir une école c’est fermer une prison ». Alors, en paraphrasant ce grand-homme, ne peut-on pas dire : « Bruler une école, vous ouvrirez une prison !».

Même pas vrai ! Puisqu’il nous semble bien que les coupables bénéficient aujourd’hui d’une relative mansuétude. La faute à qui, la faute à quoi ? Des lois trop permissives ? Ou des organisations de plus en plus habiles à déjouer les forces de l’ordre et à déjouer les lois républicaines.

S’attaquer aux écoles et à l’enseignement d’une manière plus générale, n’est pas nouveau. Le premier fait d’armes des terroristes algériens n’a-t-il pas été d’abattre froidement un couple d’instituteurs volontaires pour enseigner dans le bled. ?

Plus près de nous, en Afghanistan , la reconquête par les Talibans du pouvoir ne s’est-il pas traduit presque immédiatement par la suppression de la scolarité pour les femmes ?

Issue des idées répandues par les philosophes au 18ème siècle, l’école laïque et obligatoire et devenue au fil des décennies une des plus belles réalisations de notre France républicaine. Y aurait-il comme un sentiment de jalousie de certains ? Il est vrai qu’il est plus simple de bruler plutôt que de vouloir améliorer, ou de vouloir réformer, si besoin est. 

Louis-René Theurot