44ème Congrès Départemental

 

DIMANCHE 13 MARS 2022

44ème Congrès Départemental

 

Notre congrès départemental s’est déroulé, comme prévu, le dimanche 13 mars en matinée.

Compte tenu des circonstances nous avons dus  « réduire la voilure » à une demi-journée. Malgré cela et bien que le coté festif de cette manifestation ait été abandonné, nos adhérents ont été prés d’une centaine à venir de toute la Seine et Marne. Nos édiles, également, ont été très présents et nous les remercions de nous avoir aidés à la réussite de ce congrès.

Nous remercions tout particulièrement Mr. Christophe De Clerck, maire de Pommeuse qui nous a prêté les locaux communaux et nous a assisté sur un plan pratique dans la réalisation de ce congrès.

Les congressistes ayant été accueillis avec café et petits fours, ce congrès sera ouvert à 9 h 10 par le Président départemental qui s’adressera tout d’abord à Mr le Maire : « A la demande de M. Jean Jacques Herrgott, Président de notre Section UNC de Pommeuse, vous avez accepté qu’il organise sur votre commune notre 44éme congrès départemental, et nous vous en remercions. Afin que cette matinée soit réussie, vous avez mis à sa disposition le matériel et les infrastructures, nécessaires à la mise en place de son organisation. Mr le Maire, l’Union Nationale des Combattants de Seine et Marne, vous remercie de votre obligeance et vous assure de notre très sincère reconnaissance. »

Ensuite, le Président Départemental fera respecter une minute de silence en mémoire de nos disparus. L’année 2021 restera gravée dans notre souvenir, 10 des nôtres nous ont quitté : notre Président Robert, son épouse, et aussi nos compagnons : Gaston Champagne, Albert Ducret, Alain Schalck, Lucien Barnault, Jean Llorca, Genevièvre Camus, André Grivard, Mme Lormeau, Tahar Boulakras, Guy Denat ; sans oublier nos forces en action, militaires, policiers et victimes d’attentats.

Prise de parole par le secrétaire général Jean-Pierre Barnet : « avant de commencer la partie administrative, nous relirons le PV de l’assemblée générale du 13/03/2021.

C’est ensuite Jean-Claude Kerauffret qui présentera le rapport financier pour 2021. Nous rappelons que, compte d’exploitation, bilan et budget pour 2021, ont été remis dans un dossier aux présidents de sections. L’assemblée donnera son quitus et J P. Barnet présentera le bilan social. Il expliquera la raison de la création d’un fond social et présentera le règlement intérieur revu en fonction des nouveaux statuts. Tous ces documents remis aux présidents de sections sont également accessibles sur notre site www.unc77.fr

A partir de 11 h, nous accueillerons le directeur départemental de l’ONAC-VG, Mr Pierre NAURA Mme la député  de la 5ème circonscription, Patricia LEMOINE, Mr le conseiller départemental, Jean-Marc CHANUSSOT ainsi que le Mr. délégué du Souvenir Français.

Après les traditionnels discours, nous nous rendrons devant le monument-aux-morts situé devant la mairie, à moins de 50 m. Là nous constaterons, avec plaisir, que ce sont plus de 20 drapeaux venus de toute la Seine et Marne qui s’aligneront. Après les dépôts de gerbes, la présence de la très belle fanfare de Pommeuse permettra de compléter une cérémonie particulièrement réussie.

Il ne nous restera plus qu’à nous retrouver devant ce qu’il est coutume d’appeler un « pot de l’amitié » fort sympathique, pour que se termine ce 44ème congrès qui s’inscrira dans les mémoires au même titre que tous les congrès passés.

Arrivée des congressistes

Asseyez-vous !

On va commencer

 
 

DISCOURS du Président départemental de l’UNC 77

Congrès de POMMEUSE 13 mars 2022

 

Monsieur le Directeur de L’ONAC-VG 77

Madame le Député

Monsieur le Conseiller départemental

Monsieur le Maire de Pommeuse

Monsieur le délégué du Souvenir français

Mesdames, Messieurs

Chers Amis

 

Devoir de mémoire !

C’est un mot qui revient souvent dans nos conservations. Mais, il ne suffit pas d’en parler. Au delà des considérations philosophiques, pour moi, le devoir de mémoire est indissolublement lié à l’Histoire comprise comme une recherche et une exigence de la vérité.

Il n’existe pas plusieurs histoires mais seulement celle des faits et des événements, l’Histoire avec un grand « H ».

Ancien d’Algérie,  je me suis personnellement  attaché à remplir ce devoir en écrivant ma propre histoire et celle de mes camarades du 156ème  RI (Bataillon de Corée).

 Il y a un peu plus de dix ans, Robert Bellenger m’avait confié la responsabilité de la presse régionale qui parait dans notre journal  «La VOIX DU COMBATTANT ». Par la suite ma profession d’informaticien m’avait permis de créer et faire vivre un site Internet  www.unc77.fr

Site que nous vous recommandons de consulter et qui est destiné à vous informer sur la vie de notre groupe départemental  et sur la vie de l’UNC d’une façon plus générale.

Pour compléter cette action en faveur de la mémoire des combattants, j’ai entrepris de créer une « bibliothèque historique. Elle sera constituée de différents dons (dont les miens) et sera consultable à partir du bureau de l’association départementale. Son mode de fonctionnement sera précisé prochainement.

Parlons d’histoire !

Dans 6 jours, Il y aura exactement 60 ans que la France décidait d’abandonner l’ALGERIE

Un anniversaire déshonorant !

Notre fédération UNC se veut apolitique mais il n’est pas si facile de parler des combattants (et pas seulement des anciens) sans effleurer, quelque peu, la politique.

Prochainement notre pays va se choisir un Président. Sans vouloir, n’y avoir le droit, d’intervenir dans le débat, je voudrais juste rappeler quelques faits à propos de cet anniversaire déshonorant :

19 mars 1962 Algérie. Un cessez le feu unilatéral est déclaré. Et pourtant, pour arrêter les combat, il faut bien être au moins deux. Le cessez-le-feu ne sera jamais respecté par le FLN, ou seulement après que le dernier soldat français ait quitté le sol d’Afrique du Nord.

Mais à cette époque, et ceci depuis le début du conflit, l’état de guerre n’est pas reconnu par la France. Officiellement, il s’agissait de Pacification.

Il faudra attendre 30 ans pour  qu’une prise de conscience apparaisse dans l’opinion publique: En février 1992  la diffusion du film : « La guerre sans nom » force un peu le monde politique à se poser des questions.

Il faudra encore quelques années de plus,  le 11 juin 1999 exactement,  pour que l’assemblée nationale vote  la reconnaissance de l’état de guerre en Algérie de 1954 à juillet 1962.

Cela présentera bien sûr des avantages pour tous ceux qui auront servi la France en AFN mais, ceci, seulement  jusqu’au 1er juillet 1962 (date où l’Algérie est déclarée indépendante).

Les Harkis, eux, attendront le 6 février 2001 pour que Président CHIRAC déclare le 25 septembre comme journée en l’honneur des harkis. Un début !

Le 26 septembre 2003, le même Président CHIRAC institue le 5 décembre comme jour du souvenir envers les morts de la guerre d’Algérie.

C’est seulement le 27 mai 2018 : sous la Présidence de MACRON, que, par un communiqué,  la carte du combattant est étendue de 1962 à 1964  à tous les militaires français déployés sur le territoire algérien.

Toutes les associations de combattants approuvent cette décision. Notre pays vient de faire un grand pas vers la vérité historique.

Un pas en avant, suivi bientôt d’un pas en arrière

5 décembre 2021. Dans son discours Mme la ministre, Geneviève DARRIEUSSECQ nous dit que la guerre d’Algérie s’est terminée le 19 mars 1962.

N’est-ce pas contradictoire avec l’annonce du 27/5/2018 ? A moins qu’il ne s’agisse que d’une simple erreur. Car, par cette décision,  nous avions cru comprendre que l’état de guerre s’était bien prolongé jusqu’en juillet 1964, date à laquelle le dernier militaire français avait quitté le territoire algérien ? Pendant cette période (de juillet 62 à juillet 64) nous n’étions donc pas en guerre (ou plus en guerre). Pourtant entre 500  et 800 de nos camarades y ont encore perdus la vie ou ont disparus !

Il y a PLUS !

Dans ce même discours du 5/12/2021 Mme le Ministre reconnait la responsabilité de la France dans le massacre du 26 mars 1962 :

« 26 mars 1962,  des français tombent sous les balles françaises »

Elle reconnait également le massacre du 5 juillet à Oran :

« 5 juillet 1962 à ORAN  des Européens sont massacrés »

Bien entendu ces reconnaissances, bien tardives, Ne sont pas le fait de Mme la ministre qui, comme toujours, n’a été que « le porte-parole » de la Présidence.

C’est ainsi que l’histoire progresse et que la vérité, peu à peu, apparait. …

Conclusion : Pour observer les principes que nous nous sommes fixés et qui sont ceux de l’UNC, je me suis efforcé de ne pas parler de tout.

Par exemple, je n’ai pas cité le nom du Président qui à institué le 19 mars comme journée de commémoration. …

Et, nous pouvons, aussi,  beaucoup regretter qu’au début de ce quinquennat, notre pays ait éprouvé le besoin de présenter des excuses à l’Algérie.

 

Je vous remercie de m’avoir écouté et … NON au 19 mars !

 

Louis-René Theurot