BIGEARD  J'ai mal à la France

 Auteur : Général BIGEARD

 

Les éditions du POLYGONE -  2001  Acheté le 30/07/2001

Lecture terminée par LRT le 25/10/2001        Intéressant surtout pour ce qui concerne la guerre d’Algérie. La conclusion est discutable (très).

 

 

 


Page 15 :  A la différence du FLN et du PCA qui terrorisait les populations civiles, l’armée ne terrorisait que les terroristes et prenait le parti des innocents contre les criminels.

 

Page 50 : Jamais il n’est question de la responsabilité criminelle du FLN dans la guerre d’Algérie. Ne voient-ils pas que c’est cela qui ronge leur pays depuis l’indépendance ? Avoir fondé l’existence de leur nation sur les crimes du FLN, sans jamais oser en parler a rendu tout dialogue sourd et toute parole muette.

 

Pages 58 & 59 : Il serait faux de voir les Européens comme des exploiteurs aveugles. Leur revenu moyen est inférieur de 80 % à celui de la métropole. La grande majorité d’entre eux ne sont que des commerçants et des employés. Les deux communautés, que certains s’évertueront à opposer, vivent dans une bonne entente.

 

« Ces gens n’ont pas de nation religieuse. Tout ce qu’ils demandent, c’est d’être admis dans la votre. Si vous refusez cela prenez garde qu’ils créent une nation pour eux-même. »

 

Page 67 : Aucun soulèvement populaire n’intervient à la suite des attentats de novembre 1954. C’est bien la preuve que les aspirations du FLN ne sont pas l’expression d’un véritable nationalisme.

 

Page 68 :  S’il fallait une preuve à tout ceci, il suffit de citer le nombre de victimes faites par le terrorisme du FLN : de novembre 1954 à mai 1957, les rebelles assassinèrent 6532 musulmans et 1035 Européens. Une action réellement révolutionnaire aurait entraîné une proportion inverse.

 

Page 69 : Les fellouzes employèrent également une technique des guérillas communistes. A proximité d’un village sinon neutre, du moins frileux, on commet un crime bien horrible  sur un soldat. Ecoeurés par la sauvagerie de cet acte monstrueux, ses camarades iront généralement venger la victime en allant fouiller sans ménagement le bourg d’à coté qui, pour sur, doit donner asile à des FLN.

Plusieurs unités tombèrent dans ce piège, surtout celles constituées d’appelés, fraîchement débarqué d’une vie civile sans histoire, dépassés par l’ampleur de la sauvagerie rebelle.

 

Page 71 : Les modérés forment des cibles de choix pour le FLN. Ceux qui restent n’ont d’autres choix que de se ranger du coté de la rébellion ou de mourir. C’est le cas de Ferhat Abbas …

 

Cette manière de mener  la politique (parti unique, pluralisme d’idée proscrit, terreur) rappelle les pires heures du communisme soviétique et laisse présager de sombres jours pour la future république algérienne.

 

Page 72 : … mais, en fin de compte, on constate que le FLN est surtout un parti contre son peuple. Il ne promet ni bonheur, ni liberté, seulement l’indépendance.

 

Page 75 : Ce sont les officiers SAS qui vont permettre de renouer le contact avec la population. Par leur patience et leur travail acharné, jour après jour, ils firent beaucoup pour lutter contre l’influence néfaste du FLN.

 

Page 76 : Nous devions mener des opérations militaires avec des restrictions de temps de paix…

 

Page 77 : La plupart du temps les unités envoyées en Algérie venaient d’Europe et, comme nous l’avons déjà dit, n’étaient pas adaptées aux conditions de combat dans le djebel.

 

Page 80 : A AÏN ABID, une famille est entièrement massacrée.

 

Pages 83 & 84 : GUY MOLLET … Ce dernier doit se rendre à l’évidence : de métropole, en bon socialiste, il voyait la communauté européenne d’Algérie comme un groupe de gros colons exploiteurs. Il voit de ses yeux que se sont surtout des ouvriers, de petits fonctionnaires, bref des gens probablement de sensibilité de gauche.

 

Pages 101 & 102 : Une armée ne vaut que par ses cadres. La qualité du chef est primordiale, c’est d’elle que dépend la condition des hommes, leur détermination et leur moral. Bien entraînée, n’importe quelle troupe peut se transformer en unité d’élite.

 

Pages 115 : Le général Beaufre… Il a lu MAO TSE TOUNG, qui disait certes que le révolutionnaire doit être comme un poisson dans l’eau, mais il a surtout retenu que « si l’eau se retire ou se tarit, alors le poisson n’échappe pas à la mort ». C’est sur cette idée qu’il crée des « zones interdites », dans lesquelles personne n’avait le droit de circuler. Les habitants de des régions peu peuplées étaient relogés autre part. Les patrouilles avaient le droit de tirer à vue, puisque aucun civil ne pouvait légalement s’y trouver.

 

Page 140 : Ses scrupules honorent M. TEITGEN. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, en agissant ainsi, il a choisi la facilité. La facilité de refuser le sacrifice de ses propres convictions sur l’autel de sa responsabilité. Sa responsabilité envers ses concitoyens, envers des innocents, envers la France. Son confort moral compte plus pour lui que la vie des gens qu’il est censé protéger.

 

Page 145 : A propos de l’affaire du bazooka : « Il s’agit d’un acte de contre-terrorisme totalement imbécile, dont les ramifications politiques ne seront jamais totalement éclaircies.

 

Page 148 : Alger respire. Le nombre d’attentats, qui avait atteint le chiffre maximum de cent vingt deux en décembre 1956, tombe à vingt neuf en mars. Les choses changent. Les civils voient que les assassins arrêtés ne sont plus remis en liberté quelques heures après.

 

Page 166 : Dans un article de 1936 resté célèbre FERHAT ABBAS avait déclaré : « Si j’avais découvert la nation algérienne, je serais nationaliste et je n’en rougirais pas comme d’un crime… Cependant je ne mourrais pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n’existe pas. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé l’Histoire, j’ai interrogé les vivants et les morts, j’ai visité les cimetières, personne ne m’en a parlé. Je me suis penché sur le Coran et j’ai cherché un seul verset interdisant à un musulman                n de s’intégrer à une nation non musulmane. Je ne l’ai pas davantage trouvé. On ne bâtit pas sur du vent … Nous sommes les fils d’un nouveau monde, né de l’esprit et de l’effort français. »

 

Page : 171 : Le Tibet était un pays engagé dans la non-violence, ce qui était infiniment respectable. La chine populaire ne fit pas de sentiment à son égard.

Lorsque l’on se bat pour protéger la civilisation, on ne gagne pas avec des bons sentiments. On gagne si l’on accepte de faire vraiment la guerre, avec tout ce que cela suppose, malheureusement.

 

Page 185 :… les terroristes…  Il n’y a qu’une seule méthode pour les neutraliser : Le renseignement. Qu’on le veuille ou non, il faudra l’obtenir.

 

Page 193 : Devant l’évidence la plupart craquaient, pensant que nous savions  déjà tout, sans aucune violence.

 

Page 194 : Je vous entends encore dire : « Vous n’êtes pas là pour restaurer l’Algérie de Papa mais pour faire  en sorte que ce pays reste une terre française avec les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous.

 

Page 195 : A votre contact j’ai appris qu’un chef doit respecter ses hommes, donner l’exemple, partager avec eux les dangers du terrain.

 

Page 205 & 206 : Rappelons les mots du général de GAULLE : « Il faut voir ce que, 100 ans après la pacification, est devenue notre Algérie. Il faut parcourir ses cultures admirables  qui, sur des millions et des millions d’hectares où moururent à la peine tant de colons et de soldats couvrent maintenant des espaces auparavant misérables. Il faut voir les ports, les routes, les barrages, les écoles, les hôpitaux que nous avons construits. Il faut savoir qu’à notre arrivée un million d’hommes vivaient à grand-peine sur le territoire algérien qui en nourrit aujourd’hui des millions. »

 

Page 221 :  Sans idéal, l’homme n’est rien. Il faut donner aux jeunes un absolu qui les guidera dans leur vie vers leur devoir.

                                                                                      FIN