VOIX DU COMBATTANT

Envoi du  20 mars 2023 pour parution  début mai 2023

 

 

EMERAINVILLE : Une section en deuil

28 février 2023 : Décès du Président Marc CHESNEAU.

Le Conseil d'Administration de la section d'Emerainville à la douleur de nous faire part du décès de son Président : Marc CHESNEAU  Agé de 86 ans, il dirigeait la section depuis 2013.

 

La section d’Emerainville est en deuil, nous venons de perdre Marc, notre Président depuis 2013. Il avait adhéré à notre section en 2010. C’est la première fois que notre section perd un Président encore en activité.  Personnellement, je perds un ami, un camarade, un confident. Marc était très ouvert. Par son entregent, sa gentillesse et sa compétence, en particulier dans le domaine militaire, Marc à travaillé pour la section jusqu’à son décès survenu à l’âge de 86 ans.

Marc est né le 23/11/1936 à Chalo Saint Marc (Essonne). Il s’engage le 2 mai  1955 pour 5 ans au titre de l’Armée de L’air. Après ses classes et compte-tenu de ses connaissances en anglais, le 29/9/56 il est désigné pour suivre un entrainement dans une école de pilotage de l’OTAN au Canada.

Le 1/12/56, il est nommé caporal puis, le 1/3/57, caporal-chef et le 1/6/57 Sergent.

Après son stage, le 3/1/58, il est affecté à la base de Bizerte. Le 8/2/58, il est affecté à l’escadron de chasse N° 7 de St Dizier. Il part pour Alger, le 23/3/59 et son unité fait mouvement sur Tiaret-Bouchekif, le 8/9/59.

Durant son séjour en AFN il est affecté à la base aérienne  d’Oran puis de Thiersville où il sert dans l’escadrille 14/72 à bord de North-Américain T6. Il participe au soutien des opérations terrestres du futur général Bigeard. Le 30/1/60, il est reconnu apte à l’emploi de pilote de chasse et de reconnaissance.  Il est libéré en fin de contrat, le 1er mai 1961 et est pris en compte et administré dans les réserves de l’Armée de l’Air.

Le1/10/82 il est nommé Sous-lieutenant. Le 1/11/84,  il est nommé Lieutenant.

Ses campagnes : Le Canada du 7/10/56 au 26/12/57. La Tunisie du 8/2/58 au 31/10/58. L’Algérie jusqu’au 23/1/60. Il quitte, alors, l’Algérie pour être affecté, de nouveau, à la base de St Dizier.

Il totalise 657 heures de vol en avion à réaction dont 224 en missions opérationnelles.

Décorations : Pour ses missions, il s’est vu décerné 3 citations : 1 citation à l’ordre de l’Escadron Aérien, le 6/2/59 avec la Croix de la Valeur militaire étoile de bronze ; 1 citation à l’ordre du Corps Aérien le 1/12/59, avec la Croix de la valeur militaire étoile vermeil ; 1 citation à l’ordre de la Division Aérienne le18/3/60 avec Croix de la valeur militaire étoile d’Argent.

Le 13 juillet 1961, ses mérites sont reconnus et il obtient la Médaille Militaire pour faits de guerre, à 24 ans.

L’ONAC de Seine et Marne lui délivrera la carte du Combattant N° 71 689 le 12/12/1989 et le 6/11/2011, en reconnaissance de sa carrière et de son engagement, il est nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur à titre militaire. Il a alors 74 ans.

Sa carrière civile : Mettant fin à sa carrière militaire le 1er mai 1961, après une formation de pilote, il intègre la Cie Air-France où il réalise une brillante carrière en terminant Commandant de Bord sur Boeing 747. Il prendra sa retraite à 60 ans.

En 2019, une épreuve l’a profondément meurtri, son fils Franck, ancien pilote de chasse, décède en combattant le feu dans le Sud de la France à bord de son Tracker de la sécurité civile.

 

Comme vous venez de le lire Marc a eu un glorieux passé militaire qui mérite tout notre respect pour son engagement sans faille pour notre pays, la France.

 

Texte d’Henry COVIN de la section d’Emerainville

 

Henry COVIN vient d’accepter la présidence de la section d’Emerainville. A une époque où la vie des sections devient de plus en plus précaire, le bureau de l’UNC-77 l’en remercie. A l’occasion du 45ème congrès, qui s’est déroulé à OZOIR le 2 avril, la médaille du mérite UNC Argent lui ait décerné.

Marc Chesneau nous avait fait parvenir, en 2019, un texte concernant son service en Algérie. Texte se terminant par cette phrase :

« En compensation, Bigeard nous a offert la mitrailleuse, montée sur un socle en bois, ce fut notre Trophée ».

Ce texte, accompagné d’une photo de T6 est paru dans les pages de la Voix du Combattant de l’époque. Il demeure visible sur notre site www.unc77.fr  rubrique : « Publications », « Bibliothèques historiques » et « récits personnels ». Voici la photo :

 

Photo-2023-03-A Souvenirs du Lt Marc Chesneau

Rappel : 

Marc Chesnau était le père de Franck Chesneau, mort en Héros.

Le 2 Août 2019, vers 15h, Franck Chesneau a perdu la vie en service commandé alors qu’il luttait contre un incendie dans le Gard à bord de son avion bombardier d’eau. 

Il avait appartenu, en tant que militaire aux unités suivantes : 

2/4 escadron à Luxeuil3/4 escadron FAS à Istres Ecole de l’Air à Salon de Provence.

Il était membre de notre association à Emerainville dont son Père est l’actuel Président.

Nous exprimons une pensée émue à l’égard de sa Famille. 

Un hommage national lui a été rendu le 6 Août 2019, présidé par Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur.  Il a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume.

Il a reçu également la Médaille d’or de la Sécurité intérieure.

Le rédacteur : Louis-René Theurot

 

Commémoration du 18 février 2023 à Ozoir la Ferrière

Parc Jacques OUDRY

Nous revenons sur cette commémoration que nous avions signalée le mois dernier mais que nous n’avons pas pu passer, faute de place.

Jacques OUDRY(enfant d’Ozoir), appelé à Maisons-Laffitte où il fait ses classes en 1960, arrive à Alger en mai, au 3ème  RIMA. Il devient maître-chien. Au cours d’une opération de contrôle dans le village d’Oued Fodda, son groupe tombe sur des rebelles lourdement armés. Jacques est touché par une rafale meurtrière. Il avait 21 ans.

« Nous avons pour habitude de commenter les exploits et mérite de notre compagnon Jacques, si nous sommes réunis aujourd’hui ; jour anniversaire de sa disparition c’est à nouveau pour lui rendre hommage, Jacques a fait parti de ces appelés comme certains de vous ici présents.

Pour de nombreux appelés, partir au service militaire signifiait quitter, souvent pour la première fois, sa région natale…….Pour certains, cela était synonyme de départ pour des contrées exotiques et d’aventures. Mais, au fur et à mesure que la population a pris conscience d’une situation de guerre, la perspective du départ s’est muée en crainte. Reviendra-t-on ? Retrouvera-t-on sa famille, sa fiancée ? Après un trajet le plus souvent en train, certains appelés arrivaient au camp de Rivesaltes, avant d’embarquer à Port-Vendres Mais la majorité passait par Marseille, où les appelés restaient quelques jours au Dépôt des internés militaires, le camp de Sainte-Marthe. Puis c’était l’embarquement sur les quais de la Joliette, à bord du Ville d’Oran, du Sidi Bel Abbès ou de l’Athos II par exemple. Certains faisaient le trajet en une nuit ; d’autres en quarante heures. Selon la météo, les conditions de traversée variaient de très bonnes (sur le pont ou dans une cabine, pour les officiers et sous-officiers), à catastrophiques, pour la troupe qui était alors reléguée à fond de cale ».

 

Photo-2023-03-B Jacques OUDRY

 

L’angoisse d’un soldat   (extrait d’un courrier)

 Mon très cher frangin.    Je vais te raconter mon voyage. Je suis parti de Metz samedi dernier à 7 heures du soir, nous avons voyagé toute la nuit, j’ai dormi dans un filet à bagages, dimanche matin on déboulait dans Marseille ; l’après -midi j’ai visité une partie de la ville avec des copains, j’étais plutôt déçu, car je m’attendais à mieux, la Canebière n’est pas si formidable par contre le Vieux -Port est pittoresque ; nous avons embarqué lundi matin, et les côtes de France ont disparu lentement à l’horizon, je quittais mon pays, quand reviendrai-je et surtout comment reviendrai-je ? »

Ce n’était que le début. …                           Merci de votre attention

Jean Pierre Barnet Président UNC Ozoir

 

Section de LAGNY : Biller d’humeur : Adieu Mali 

Africa adieu chantait Michel Sardou dans les années quatre-vingt. La France et son armée appelée au secours en deux mille treize par le Président du MALI  de l'époque pour combattre les "djihadistes" a été "éjectée" par une junte de pseudo généraux et colonels qui n'ont d'autres objectifs que leurs ambitions personnelles et qui sont sous l'influence russe voire chinoise.

Après le sacrifice de cinquante-huit de nos soldats et un coût financier d’un milliard  par an (1), nos dirigeants ont obéis docilement aux injonctions des nouveaux maîtres du pays et à leurs nouveaux amis (sic) de Wagner!

Pourquoi vouloir prétendre être un pays qui compte dans le concert des nations si c'est pour se faire humilier sans plus de réactions ?

Voilà quelques considérations que j'avais envie d'exprimer sans plus d'ambitions.

  1. SAUJET  Président de la section UNC d’ESBLY

(1) Note : Notre ami, Francis Saujet, veut sans doute  parler de La France à fric.

 

Section de LAGNY : Un Président s’en va, un autre prend la relève

Jean-Paul De Georges, Président de la section de Lagny depuis plusieurs années, nous informe, qu’à l’occasion de l’assemblée générale de sa section, il vient de démissionner. Il a eu la chance de trouver un remplaçant en la personne de Vincent Leopold.

Nous remercions ce nouveau président et lui souhaitons beaucoup de courage dans ces nouvelles fonctions. Nous remercions également Jean-Paul De Georges d’avoir « tenu » jusqu'à ce jour et nous lui souhaitons de couler une retraite paisible loin de la Seine et Marne.

A propos de Président de section, nous venons de vous donc apprendre que la section d’Emerainville vient de s’en doter d’un nouveau. Mais il y a aussi une 3ème personne qui bientôt sera nommée Président. Je veux parler de celui de la 25ème section, celle de Coulommiers. En effet une section vient de se créer ! Ces temps-ci, c’est une chose particulièrement remarquable. Nous en reparlerons.

Louis-René Theurot