JOURNAL d'un OFFICIER et de ses HARKIS

Auteur : Lt aimé ARGENTIER

dit "EL KEBI R"

Editeur : MEMOIRE DE NOTRE TEMPS

Acheté en 2006    

 
 

 

 

 

 

 

 

 


Notes de lectures               

 Auteur honnête. Toujours les mêmes regrets de ce qui aurait pu être..... et qui a été bradé ! (ELT 31/7/2006)

Page 7 :

C’est une erreur flagrante d’avoir abandonné l’Algérie en 1962. Quarante ans après on en mesure, tous les jours, les conséquences tragiques alors que, dans les pays à l’Est de la mer adriatique par exemple, un consensus international se retrouve pour protéger les multi racismes présents. La valeur humaine et culturelle de ceux-ci est soulignée. Elle est considérée comme la condition nécessaire aux équilibres démographiques et politiques.

Page 8 :

Beaucoup de musulmans algériens n’ont pas attendu la fin de notre malheureuse guerre civile pour préférer l’amour à la haine. Des milliers d’anciens combattants, tirailleurs, spahis, harkis, moghazens… et une part importante de la population musulmane urbaine, et rurale, ont payé de leur vie leur engagement pour la France et, au travers d’elle, pour un monde meilleur.

Page 9 :

Ces chevaliers modernes, gagnant enfin sur le terrain leur première guerre révolutionnaire, se sont fait voler leur victoire.

« La France libérée » d’alors, à laquelle nombre d’entre nous avions apporté notre soutien dans les maquis, la résistance, les camps allemands d’extermination, les armées de la revanche, a renoncé à créer une nouvelle Algérie où nous resterions présents. Si elle avait décidé du contraire, la plus belle page de notre histoire aurait pu être écrite. Les témoins de cette époque disent que la démographie galopante des Arabes a été la principale raison de l’abandon. C’était oublier les rapprochements de millions de citoyens d’un monde nouveau déjà prévisible ainsi que le pouvoir grandissant des minorités agissantes dans les démocraties les mieux élaborées.

Page 11 :

« Moi Oudinot », criait le capitaine, « je vous attends, je serai encore là dans deux ans, dans trois ans, je serai là dans vingt ans et, si je pars, un autre capitaine viendra… La France ne partira pas ».

Page 31 :

Avant les années de guerre, une grande confiance régnait entre les communautés : prêts réciproques de semences et de matériels agricoles, vie scolaire en commun, épreuves sportives, invitations aux fêtes réciproques, Pâques et l’Aid el Kebir, 14 juillet et Achoura…

Page 50 :

« il vaudrait mieux des écoles que des mosquées », rappelant, en cela, combien la république avait été prodigue pour celles-ci ces dernières années.

Je pense, quant à moi, que les colons français de Lannoy, et tous les autres lieux de notre Algérie, ont vraiment bon dos, eux que la métropole accuse de tous les excès.

Page 51 :

Lannoy sera, comme la totalité des villages d’Algérie en 1958, la preuve incontestable de notre victoire.

Cependant, toute l’Algérie sera ensuite lamentablement bradée.

Pages 130, 131 :

Il est maintenant- admis (2001) que, si l’intégration et l’association étroite avec la France, avaient été proclamées à cette époque (juillet 1958 à juillet 1959), l’autodétermination n’aurait jamais signifié l’indépendance.

Une nouvelle patrie avec le TEMPS se serait maintenue dans la démocratie et aurait apporté partage des ressources, bien-être et développement, en liaison avec une Europe en marche…  Constatez, en 2001, les conséquences de l’autre solution adoptée en voyant nos compatriotes algériens maintenant quotidiennement menacés dans leurs libertés, leur particularisme, leur égalité sociale, leur vraie religion qui n’a jamais signifié intégrisme, sauf pour les fous de Dieu…