LA DERNIERE HARKA

Auteur : Paul ABALLAIN

EDITEUR : NOUVELLES EDITIONS LATINES – 1, Rue Palatine – 75006 – PARIS

Année 2004

Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger.  Blaise Pascal

La vengeance est une justice sauvage. Francis Bacon


Nous avons retenu, pour vous, les phrases ci-dessous :

Page 9 :

Malgré ces conditions de vie précaire, il était resté fidèle à la France, seule autorité capable, à ses yeux, d’assurer un semblant de paix dans un pays ravagé par les razzias, depuis la nuit des temps.

Page 19 :

La compagnie d’infanterie, à laquelle nous étions rattachés, occupait son temps à construire un fortin à coups de parpaings et de madriers en remettant, cent fois sur le métier, le même ouvrage, dans l’attente de la « quille » libératrice.

Son capitaine, gros et gras comme une vieille moukère, court sur pattes comme un canard, soufflait à perdre haleine pour escalader le moindre piton.

Venu accomplir son temps de commandement, il ne faisait pas mystère de ses intentions : « Mon ambition, ce n’est pas de vous faire dropper dans le djebel, derrière les fells, au risque de vous faire trouer le cul, mais de vous ramener, sains et saufs, à la maison en évitant les emmerdements au maximum. »

Page 68 :

« Moi, qui ai participé à la libération du camp du Struthof, avec l’armée du général de LATTRE, en août 1944, je peux te dire que les nouveaux maîtres de l’Algérie n’ont rien à apprendre des nazis.

Dans la région de Laperrine, en Grande Kabylie, ils ont travaillé au couteau un harki, nommé Bourhim, en découpant en lanières la chair de ses bras, de son ventre et de ses jambes.